Quand on prépare un voyage en bikepacking pour la première fois, la question revient toujours : faut-il un GPS vélo dédié, ou bien un simple smartphone suffit-il ?
Je me la pose moi-même à chaque sortie. J’utilise depuis plusieurs années un Garmin Edge 130. Il me suffit pour suivre des traces préparées à l’avance, mais je connais aussi ses limites : autonomie réduite, quelques bugs, et l’obligation de rester vigilant sur la batterie. Résultat ? J’hésite encore à investir dans un modèle plus récent. Mais vu les prix des nouveaux Garmin (comme les Edge 550 et 850) et leurs fonctionnalités orientées entraînement ou paiement, je me demande vraiment si ça vaut le coup.
C’est sûrement une réflexion que tu as toi aussi. Alors dans cet article, je vais comparer GPS vélo vs smartphone pour le bikepacking, en mettant en avant leurs forces, leurs faiblesses… et dans quels cas l’un est plus pertinent que l’autre.
Sommaire
Garmin Edge 550 et 850 : les nouveaux GPS pour cyclistes
Avant de plonger dans le comparatif, arrêtons-nous un instant sur les nouveautés Garmin. Les Edge 550 et 850 viennent remplacer la génération précédente et s’adressent directement aux bikepackers et cyclistes longue distance.
Ce qu’apporte le Garmin Edge 550
- Autonomie : jusqu’à 36 h en mode économie, environ 12 h en usage intensif
- Écran 2,7 pouces haute résolution (420×600)
- Cartographie détaillée, recalcule d’itinéraire rapide
- Étanchéité IPX7, conçu pour résister aux conditions extrêmes
- Poids : environ 113 g
Les plus du Garmin Edge 850
- Écran tactile plus réactif
- Haut-parleur intégré pour les instructions vocales
- Garmin Pay pour payer sur la route
- Création de parcours directement sur l’appareil
Ces évolutions montrent bien l’effort de Garmin pour séduire les cyclistes au long cours. Mais cela suffit-il pour justifier un investissement de plusieurs centaines d’euros ?

GPS dédié en bikepacking : les avantages
Un GPS n’est pas qu’un “smartphone de luxe”. Il a des atouts bien réels, surtout sur des voyages exigeants.
Autonomie optimisée
Les nouveaux compteurs GPS vélo est pensé pour tourner des heures avec l’écran allumé et le GPS actif. En mode “saver”, certains tiennent plus de 36 h. De quoi couvrir deux grosses journées à vélo sans recharge.
Robustesse et résistance
Les GPS vélo sont faits pour encaisser : pluie, poussière, chocs, températures extrêmes. Leur étanchéité IPX7 rassure. Contrairement aux smartphones fragiles, pas besoin d’une coque massive.
Navigation hors ligne fiable
Les cartes sont embarquées dans l’appareil. Pas de souci si tu traverses une zone sans réseau. Le recalcul est rapide et précis.
Lisibilité en toutes conditions
Écran anti-reflets, contrastes optimisés : même sous un soleil de midi ou sous la pluie, les infos restent claires.
Fonctionnalités de sécurité
Détection de chute, partage de localisation en direct (LiveTrack), alertes météo… Ces fonctions peuvent faire la différence lors d’un ultra.

Smartphone en bikepacking : un allié polyvalent
De l’autre côté, le smartphone a beaucoup évolué. Avec les bonnes applications, il devient un outil de navigation redoutable.
Tu l’as déjà
Pas besoin d’investir. Tu possèdes sûrement déjà un smartphone capable de gérer le GPS.
Des applications puissantes
Komoot, OsmAnd, Maps.me ou encore Ride with GPS offrent des cartes hors ligne précises, avec planification facile. Certaines sont même meilleures que les GPS sur certains points (détails des points d’intérêt, avis, photos, etc.).
Polyvalence totale
Un seul appareil pour tout : navigation, photos, communication, musique, podcasts. Difficile de faire plus simple.
Accessoires pour compenser ses limites
Avec une coque étanche, un support solide et une powerbank de 20000 mAh, un smartphone peut tenir plusieurs jours en autonomie.
Comparatif GPS vs Smartphone en bikepacking
Pour y voir plus clair, voici un tableau comparatif :
Critère | GPS dédié (Garmin Edge 550/850) | Smartphone + Apps |
---|---|---|
Autonomie | 12 h usage intensif, jusqu’à 36 h en éco | 4 à 8 h selon modèle, extensible avec powerbank |
Robustesse | Étanchéité IPX7, conçu pour le vélo | Dépend des coques, souvent plus fragile |
Lisibilité | Écran anti-reflets, visibilité parfaite | Problème de lisibilité en plein soleil |
Navigation hors ligne | Cartes embarquées, recalcul rapide | Dépend des apps, souvent très bonnes |
Fonctions sécurité | Détection chute, LiveTrack, alertes météo | Limitées aux apps tierces |
Poids / encombrement | ~113 g + support | Smartphone + coque + support, plus lourd |
Coût | 350–500 € selon modèle | 0 € si tu l’as déjà, apps parfois payantes |
Polyvalence | Navigation + stats sportives | Navigation + communication + multimédia |
Quand choisir un GPS dédié ?
Un GPS comme le Garmin Edge 850 prend tout son sens si :
- tu fais de l’ultra-distance ou du compétitif (Tour Divide, TCR, etc.)
- tu pars en zones isolées sans réseau
- tu roules sous la pluie, le froid ou la poussière
- tu veux une navigation simple et fiable sans bricoler ton téléphone
Quand un smartphone suffit-il ?
Le smartphone est amplement suffisant si :
- tu fais des voyages courts ou sur routes connues
- tu dors en hébergement et peux recharger facilement
- ton budget est serré
- tu veux un seul appareil pour tout gérer
Optimiser l’usage de ton matériel
Pour un GPS
- Active le mode économie quand tu n’as pas besoin d’un suivi précis
- Emporte un câble et une petite batterie externe
- Mets à jour régulièrement les cartes
Pour un smartphone
- Télécharge les cartes hors ligne avant de partir
- Utilise un support stable et une coque étanche
- Prends une powerbank (minimum 20000 mAh)
- Coupe les applis inutiles pour économiser la batterie

GPS ou Smartphone ? Mon avis pour les bikepackers
Il n’y a pas de réponse unique. Tout dépend de ton projet.
Pour un voyage plaisir, sur routes balisées et avec des arrêts réguliers, ton smartphone suffit largement. Avec Komoot et une batterie externe, tu as tout ce qu’il te faut.
Pour un ultra ou une traversée de zones reculées, un GPS dédié comme le Garmin Edge 550 ou 850 est un vrai plus. C’est une sécurité, une autonomie prolongée, et une fiabilité qui peut t’éviter bien des galères.
De mon côté, je roule avec un Garmin Edge 130 depuis plusieurs années. Il fait le job pour m’orienter à partir de traces que je prépare en amont. Mais soyons clairs : son autonomie reste limitée et il lui arrive parfois de buguer, ce qui peut vite compliquer une journée sur le vélo. C’est d’ailleurs ce qui me pousse à réfléchir à un modèle plus récent. Pourtant, j’avoue que les fonctionnalités d’entraînement, les paiements sans contact ou autres gadgets intégrés ne m’attirent pas du tout. Et vu le prix des nouveaux modèles, la question reste ouverte…
En réalité, beaucoup de bikepackers choisissent une double approche : GPS dédié comme appareil principal et smartphone en backup. Une solution qui combine robustesse et sécurité.
Alors, GPS ou Smartphone ?
La sortie des Garmin Edge 550 et 850 relance le débat. Et c’est une bonne chose : ça force à réfléchir à ses besoins réels.
Faut-il investir ? Pas forcément. Mais si tu te lances dans un grand défi ou que tu recherches la tranquillité d’esprit, un GPS dédié vaut le coup. Sinon, n’oublie pas que ton smartphone peut faire le job. Bien préparé, il devient un compagnon de route fiable.
Pour ma part, mon Garmin Edge 130 reste suffisant pour mes sorties et voyages à vélo. Il montre ses limites, mais je préfère encore composer avec ses petits défauts que d’investir dans un appareil haut de gamme dont je n’utiliserai pas toutes les fonctions. Peut-être qu’un jour je basculerai sur un modèle plus endurant, comme le Garmin équipé de panneau solaire, mais pour l’instant, je privilégie la simplicité et le rapport utilité/prix.
Et toi, tu es plutôt team GPS ou team smartphone en bikepacking ?