Ces dernières années, voyager est devenu cher. Le prix des transports a grimpé en flèche, l’hébergement est hors de prix, et même la nourriture est souvent beaucoup plus chère. Les vacances ne sont plus aussi bon marché qu’avant, et même les voyages à vélo peuvent coûter cher. Mais quel budget faut-il prévoir pour des vacances en bikepacking ? Cet article détaille les coûts à anticiper – du vélo aux itinéraires – pour aider les passionnés à planifier leur prochaine échappée, que ce soit pour un week-end ou un mois d’exploration.
Sommaire
Le vélo et l’équipement : partir léger mais malin
Pour le bikepacking, le choix du vélo est crucial. Les adeptes de bikepacking privilégient souvent un gravel bike (entre 800 et 2000 €) pour sa polyvalence sur routes et sentiers, ou une randonneuse légère (1000-2500 €) pour plus de robustesse. Un VTT d’occasion bien équipé peut aussi faire l’affaire dès 600 €, idéal pour les terrains techniques. Pour faire des bonnes affaires, n’hésitez pas à regarder du côté des vélos reconditionnés !
L’équipement se doit d’être minimaliste. Les sacoches de bikepacking coûtent entre 100 et 300 € pour un set complet – un investissement clé pour éviter le poids des sacoches traditionnelles. Toutefois si vous n’êtes pas certain que ce type de vacances soit fait pour vous, la location existe, et elle vous évite un investissement initial important.
Ajoutez un casque (30-80 €), un kit de réparation compact (20-50 €) et des vêtements adaptés : cuissard, veste légère et couches techniques (150-250 €). L’idée ? Voyager léger sans sacrifier l’essentiel.

Hébergement : la liberté du sauvage
Le bikepacking rime souvent avec autonomie. Le bivouac est roi : gratuit là où c’est autorisé (forêts, zones non privées, avec respect des règles locales), il demande juste une tente ultralégère ou un tarp (100-500 € si vous partez de zéro). Les campings municipaux, à 10-20 €/nuit, restent une option pour une douche chaude ou une pause organisée. Pour les jours de fatigue, un gîte ou une chambre d’hôtes (30-60 €) offre un lit confortable. Warmshowers peut aussi dépanner gratuitement, avec l’avantage de rencontres entre cyclistes.
Nourriture : autonomie et ravitaillement
En bikepacking, on cuisine souvent sur le pouce. Un réchaud compact (20-50 € si vous n’en avez pas) et des provisions de supermarché – lyophilisé, barres énergétiques, fruits secs – reviennent à 5-10 €/jour. Les villages traversés offrent des boulangeries ou épiceries pour se ravitailler à petit prix. Une pause dans un café ou un resto local (15-30 €) reste tentante après une longue journée, surtout sur des itinéraires isolés où les options sont rares.
Transport et imprévus
Rejoindre un point de départ implique souvent un train. Les TER, à 10-20 € avec vélo, sont pratiques et flexibles. Les TGV demandent une réservation et un supplément, surtout avec un vélo chargé. Sur le terrain, une casse (chaîne, pneu) peut coûter 20-50 € chez un réparateur – d’où l’importance d’un kit de secours et d’un vélo fiable.
Les extras : simplicité avant tout
En règle générale, les bikepackers limitent les extras, mais une assurance voyage (20-50 €) peut rassurer sur un long périple. Les visites touristiques (5-15 €) sont rares, sauf en traversant des sites majeurs. Un café ou une bière en chemin (3-5 €) reste un petit luxe apprécié.
Budget quotidien : trois scénarios
Voici des estimations adaptées au bikepacking :
Petit budget : 15-25 €/jour – Bivouac, cuisine autonome, itinéraires sauvages.
Budget moyen : 30-50 €/jour – Mix de bivouac et campings, quelques ravitaillements locaux.
Budget confort : 60-90 €/jour – Nuits occasionnelles en gîte, restos ponctuels.
Ces chiffres varient selon la durée, le terrain et la saison – printemps et automne sont souvent plus économiques.

Itinéraires pour bikepackers : l’appel du sauvage
Voici trois parcours taillés pour le bikepacking, mêlant chemins techniques et paysages bruts :
La Grande Traversée du Massif Central (GTMC) – 1400 km
De Clermont-Ferrand à Sète, ce tracé VTT traverse volcans, plateaux et gorges. Les sentiers caillouteux et singles demandent un gravel ou un VTT robuste. Bivouac facile dans les zones isolées.
Budget : 15-40 €/jour, grâce à l’autonomie possible.
Points forts : le Puy de Dôme, les Cévennes.
Le Morvan Gravel – boucle de 200-300 km
Au cœur de la Bourgogne, ce réseau de chemins forestiers et petites routes est parfait pour une virée gravel. Moins balisé, il offre lacs et solitude.
Budget : 20-50 €/jour, avec campings ou bivouacs.
Atout : proximité de Paris (train facile).
La Traversée des Pyrénées (partie française) – 800 km
De Hendaye à Cerbère, entre cols et sentiers pyrénéens. Idéal pour les bikepackers aguerris avec un vélo tout-terrain. Bivouac dans les montagnes, ravitaillements dans les villages.
Budget : 25-60 €/jour, selon le confort.
D’autres options
la Dolce Via (90 km, Ardèche) pour un gravel doux sur ancienne voie ferrée, ou des tronçons de la ViaRhôna (Lyon-Camargue) adaptés avec des détours sur chemins secondaires. Le bikepacking privilégie les parcours hors véloroutes classiques, avec un goût pour l’imprévu.
Astuces pour limiter les coûts
Saisons creuses : Mai, septembre ou octobre réduisent les frais et la foule.
Équipement durable : Un vélo bien entretenu et des sacoches solides limitent les dépenses sur le long terme.
En selle pour l’aventure !
Le bikepacking en France, c’est une expérience brute et accessible, avec un budget qui peut démarrer à 15 €/jour pour les plus autonomes ou grimper à 90 € pour plus de confort. Des sentiers du Massif Central aux sentiers gravel du Morvan, chaque itinéraire offre une immersion unique. Que vous soyez novice ou expert, le secret est dans la préparation : un vélo adapté, des sacoches légères et une envie d’explorer. Prêts pour le départ ? Quel budget vous inspire ?